Disponible pour échanger:
le mardi 23 novembre de 12h30 à 13 h
le mercredi 24 novembre: de 13h à 13h30
le jeudi 25 novembre de 12h30 à 13 h
Join MeetingContexte et objectifs
La pandémie de COVID-19 et la reconnaissance de la transmission du virus SRAS-CoV-2 par l’intermédiaire de particules inhalables pouvant s’accumuler dans des milieux intérieurs mal ventilés (Heneghan et al., 2021; Tang et al., 2020) a poussé le gouvernement du Québec à s’intéresser à la qualité de l’air dans les écoles et à implanter des mesures de mitigation puisque les enfants constituent un groupe particulièrement vulnérable. Ainsi, un programme de tests systématiques de trois paramètres de la qualité de l’air (dioxyde de carbone (CO2), taux d’humidité relative (HR) et température (T)) a été établi pour vérifier l’apport d’air frais extérieur dans les bâtiments scolaires (Ministère de l'Education du Québec, 2021). Cependant, plusieurs organisations reconnaissent la mesure de CO2 comme indicateur de ventilation, d’aération ou de confinement mais mentionnent que celle-ci ne constitue pas une évaluation fiable de la qualité de l’air (ANSES, 2013; INSPQ, 2021). Ainsi, les objectifs de ce projet sont d’identifier les meilleurs pratiques et stratégies de mesure du CO2 et d’identifier les contaminants prioritaires dans l’air des écoles du Québec.
Méthode et démarche
Une revue de littérature a été effectuée dans les principales bases de recherche documentaires (Embase, Web of science et Medline) pour identifier les méthodes de mesure du CO2, les stratégies d’échantillonnage, ainsi que les principaux contaminants permettant d’évaluer la qualité de l’air. Des recherches dans la littérature grise ont permis d’identifier une stratégie de mesure du confinement adaptée aux milieux scolaires (Indice de CONfinement d’air dans les Écoles (ICONE)) et une approche de hiérarchisation sanitaire des contaminants, toutes deux développées et utilisées en France (Mosqueron & Nedellec, 2002; Riberon et al., 2012) de même qu'une procédure d’établissement des priorités des contaminants de l'air intérieur de Santé Canada (2020). L’indice de hiérarchisation des contaminants est basé sur la toxicité aigüe et chronique et la fréquence de détection de chaque substance, selon une évaluation semi-quantitative des risques sanitaires. Pour ce faire, des mesures de contaminants dans les écoles doivent préalablement être réalisées. Seules les substances pour lesquelles l’indice de priorisation est inférieur à 5 ne sont pas classées prioritaires.
Résultats et outils développés
Les bonnes pratiques identifiées dans la littérature ont rapporté la nécessité de mesurer le CO2 par un personnel qualifié, à l’aide d’un appareil de spectrométrie d’absorption infrarouge. Les mesures doivent être prises pendant 5 jours consécutifs en hiver pour considérer un haut degré de confinement. L’emplacement de l’appareil doit respecter des critères précis (hauteur, distance, etc.). Les mesures doivent être compilées et les résultats interprétés selon une stratégie prédéterminée comme celle de l’indice ICONE.
L’indice de hiérarchisation a permis d’identifier les substances hautement prioritaires, dont le formaldéhyde et le benzène, qui font maintenant partie d’un suivi systématique en France. Ces deux substances sont également reconnues prioritaires par Santé Canada. Afin de pouvoir appliquer cette approche au Québec et identifier les contaminants à intégrer dans une stratégie d’évaluation de la qualité de l’air, une collecte de données des contaminants dans les écoles doit être réalisée au préalable. Différents profils d’exposition selon divers environnements (ex: proximité d’autoroute, milieu rural, etc.) pourraient ainsi être déterminés et amener des mesures de mitigations adaptées.
Conclusion et recommandations
Le projet a permis de répertorier les meilleures pratiques pour la mesure du CO2. La mesure du CO2 seule ne permet pas de caractériser la qualité de l’air dans les écoles, elle doit être accompagnée de paramètres complémentaires, en particulier, la mesure d’autres contaminants jugés prioritaires pour leurs effets sur la santé. Des travaux complémentaires sont toutefois nécessaires afin d’identifier ces contaminants et de préciser la stratégie d’échantillonnage. Une étude de terrain de la surveillance des contaminants de l’air permettrait de prioriser les contaminants à intégrer dans une approche systématique d’évaluation de la qualité de l’air dans les écoles du Québec, incluant différents environnements et profils d’exposition, et ainsi, de proposer des interventions appropriées.
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