Je serai en ligne tous les jours du 23 au 25 novembre, 2021, entre 12h30 et 13h30 pour répondre à vos questions.
Cliquez ici pour me poser vos questions (cela ouvrira un lien Teams où je vous attends)Contexte et objectif : Les personnes âgées vivant avec des troubles neurocognitifs majeurs utilisent davantage les soins de santé et de façon plus inappropriée que les personnes âgées sans troubles neurocognitifs majeurs. Cependant, nous savons peu de choses sur la façon dont la ruralité module ces différences. Les personnes vivant dans des communautés rurales sont plus susceptibles d'être confrontées à des obstacles pour obtenir des soins de santé, tels que des temps de déplacement plus longs, des renvois tardifs vers des spécialistes et des ressources de santé inégales par rapport aux personnes vivant en communautés urbaines. L'objectif de cette étude est donc de décrire l'utilisation des services de santé entre les patients avec troubles neurocognitifs majeurs vivant en milieu rural et ceux vivant en milieu urbain au Québec.
Méthode : Nous avons conduit une étude de cohorte transversale annuelle répétée de 2000 à 2019, en utilisant des bases de données médicoadministratives liées provenant de l'Institut national de santé publique du Québec. Tous les nouveaux cas de troubles neurocognitifs majeurs chez les personnes de 65 ans et plus vivant dans la communauté (c’est-à-dire ne vivant pas en établissement de soins de longue durée), survenus entre le 1er avril et le 31 mars de chaque année, ont été inclus. Le diagnostic de trouble neurocognitif majeur a été établi à l'aide d'un algorithme validé. La ruralité a été définie par les catégories de classification des secteurs statistiques (CSS). Des analyses descriptives et visuelles ont été réalisées par consensus au sein d’un comité d’experts.
Résultats : Globalement, nous présentons les tendances ajustées selon l'âge pour 237 259 patients atteints de troubles neurocognitifs majeurs vivant dans la communauté. Parmi ces personnes, 79,8% vivent dans des communautés urbaines (CSS 1 à 3), tandis que 20,2% vivent dans des communautés rurales (CSS 4 à 7). Les analyses graphiques et visuelles ont révélé que les personnes avec un trouble neurocognitif majeur vivant en milieu rural se rendent plus souvent aux urgences et sont plus souvent hospitalisées, mais qu'elles restent moins longtemps à l'hôpital et sont moins souvent envoyées à un niveau de soins alternatif que les personnes avec un trouble neurocognitif majeur vivant en milieu urbain. Les personnes avec un trouble neurocognitif majeur vivant en milieu rural consultent également moins les médecins de soins de santé primaires et les spécialistes de la cognition que les personnes vivant en milieux urbains. Les personnes avec un trouble neurocognitif majeur vivant en milieu rural et en milieu urbain présentent des taux similaires d'admission en soins de longue durée et de mortalité.
Conclusion : Cette étude révèle d'importantes différences entre les milieux ruraux et urbains dans l'utilisation des services de santé entre les personnes vivant avec un trouble neurocognitif majeur vivant dans la communauté au Québec. Ces disparités géographiques doivent être prises en compte dans les stratégies et les interventions en matière de troubles neurocognitifs majeurs, sans quoi les inégalités en matière de santé risquent d'être exacerbées. Cette recherche fournie de nouvelles connaissances importantes pour guider les chercheurs et les décideurs dans l'élaboration de politiques de santé plus équitables.
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